Parler de l’avenir avec votre enfant
Parler de l’avenir avec votre enfant
Une bonne communication est le fondement de l’établissement d’une relation durable avec votre enfant. Le contenu de ce que nous disons est tout aussi important que la façon dont nous le présentons. Il vaut particulièrement la peine de prêter attention à la façon dont nous communiquons avec les enfants lorsque nous parlons de questions importantes ou difficiles. L’une d’elles est l’avenir du jeune: ses projets, ses rêves et les moyens de les réaliser. C’est essentiel que le parent soit un soutien pour l’enfant et l’accompagne dans la recherche et dans la découverte de la vision de son avenir ainsi que pour la planification et la mise en œuvre de ses objectifs.
Voici quelques conseils sur la façon de parler et de collaborer avec les enfants sur le sujet évoqué.
– « Trouvons le bon moment pour parler ». Cela devrait être un moment où le parent et l’enfant ne traitent pas d’autres questions et où rien d’autre n’absorbe leur attention. Ce ne sera pas une seule conversation. Il y aura des sujets de réflexion et des actions à analyser. Nous reviendrons sur le sujet plusieurs fois.
– « Parlons et écoutons ». Ce dernier est souvent plus difficile. Tout en parlant à l’enfant, essayons de l’écouter jusqu’au bout (même si nous n’aimons pas ce qu’il dit). Seule une prise de parole entière du jeune permet de comprendre son point de vue. Cela vaut la peine de demander et de clarifier.
– « Faisons preuve d’engagement dans la conversation », concentrons-nous sur le contenu transmis. Essayons de montrer notre compréhension en hochant la tête ou en disant « je comprends », « oh », « c’est comme ça que tu le vois … ». Nous n’avons pas à commenter tout ce que dit l’enfant. Réfléchissons à ce que nous voulons dire à l’enfant et faisons-le sans parler ni moraliser.
– Nous pensons que les perceptions de l’enfant sur son avenir sont loin de la réalité que nous connaissons. Essayons de demander: « Que sais-tu déjà de ce métier? », « Quelles sont les activités de la personne qui occupe ce poste? », « Connais-tu quelqu’un qui s’occupe de cela? ». Cela permettra au parent et à l’enfant d’évaluer de manière réaliste leurs connaissances sur le sujet.
– Nous doutons que l’enfant soit conscient du cheminement scolaire qu’il doit suivre pour réaliser ses projets ou ses rêves. Demandons: « De quoi as-tu besoin pour faire ce travail? », « Que pense-tu – quelle école peut t’y préparer? », „Sais-tu quelles matières tu dois étudier? ».
– Dans une situation où un jeune doute de ses capacités, il convient de préciser en quoi exactement il voit la plus grande difficulté. Demandez ensuite: « Qu’est-ce qui pourrait t’aider à t’améliorer dans ce domaine? » Il est bon pour un parent d’avoir des suggestions d’aide. Cependant, ne donnons pas tout de suite des solutions toutes faites. Cela vaut la peine de donner à l’enfant une chance de regarder et d’inventer. Seule cette attitude augmente sa compétence.
-Partageons notre expérience. Nous parlerons des succès, des difficultés rencontrées et des moyens de les gérer, mais aussi des échecs. C’est une source précieuse de connaissances pour un enfant qu’il peut utiliser, tout en basant sa recherche et sa poursuite d’un but sur son chemin.
– A un enfant qui a peu confiance en ses propres capacités, il convient de rappeler des situations dans lesquelles il a réussi, ressenti de la satisfaction, ce qui l’a rendu fier de lui. Tout le monde rencontre de tels moments.
– Le jeune a du mal à définir des plans pour l’avenir, il ne sait pas ce qu’il aimerait faire. Il vaut la peine de chercher des réponses aux questions: « Quelles activités aimes-tu? », „qu’aimes-tu faire? », « Quelles activités fais-tu le mieux? »
– Il vaut la peine d’encourager l’enfant à parler à des spécialistes qui aident les jeunes à planifier l’avenir.
– La manière dont nous réagissons aux difficultés et aux échecs est également importante. Il est fondamental que le parent soutienne le jeune et l’aide à tirer des conclusions. Pour un enfant, l’échec doit être une source d’informations. Il peut découvrir dans quels domaines il est le plus fort et le plus faible; si la manière de se préparer à la tâche est efficace ou non; ce qu’il pourrait changer la prochaine fois, améliorer. Les échecs sont une opportunité de développement. Il est nécessaire de soutenir l’enfant dans de tels moments, de ne pas exercer de pression ni de s’attendre à un succès continu.
– Cela vaut la peine de créer des opportunités pour les jeunes qui recherchent une idée pour eux-mêmes et leur avenir dans divers domaines. Cela permettra de trouver le sujet dans lequel l’enfant se sent bien, s’en sort et y revient volontiers.
Le rôle et la responsabilité du parent est de soutenir et d’accompagner l’enfant dans la recherche et la mise en œuvre de son propre chemin de vie.
Danuta Zdaniewicz
Éducateur, entraîneur parental
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